1 - Les parties divisées ne sont plus douloureuses ; mais leurs angles et leur fond où se rencontrent des parties qui ne sont coupées qu'imparfaitement, et sur lesquelles se passent des tiraillements douloureux que ferait cesser une section plus profonde.
2 - On peut en dire autant de la lumière sur un œil longtemps fermé, ou après une obscurité prolongée ; il est même probable que c'est à son impression sur des organes affaiblis, autant qu'à celle d'un air plus pur, que l'on doit attribuer les malaxages, les suffocations, les vertiges et les défaillances qu'ont éprouvés presque tous les prisonniers rendus à la lumière, après avoir longtemps gémi dans l'horrible obscurité des cachots.
3 - La carie des dents, les cheveux qui blanchissent ou qui tombent, l'ouïe qui se perd, la cataracte qui se forme, la transpiration qui diminue, la sensibilité qui s'use, la force de contraction des muscles qui se perd, les os qui deviennent plus fragiles, les sutures qui disparaissent, les parties molles qui s'ossifient, les liquides qui forment des concrétions dans les différents organes, en sont des preuves indubitables.
4 - La douleur dépend des éléments opposés qui nous composent ; un corps simple n'aurait pas de douleurs. Galien, De locis affectis.
5 - Vel ab ipsa congestione, rel per et propter congestiouem, Stahl, Theor. medic. vera, Halle, 1707, p. 642, Galien. Hippocr.
6 - Ab intemperie calida aut frigida.
7 - Tout changement brusque est douloureux, même en bien ; tel que se chauffer brusquement quand on a froid, se refroidir quand on a chaud, boire trop quand on a bien soif, beaucoup manger quand on a faim, forcer le mouvement après un long repos, s'exposer à une lumière très vive en sortant des ténèbres, etc.
8 - Ceci doit s'entendre du parenchyme même des viscères, car tous les praticiens savent combien est douloureuse l'inflammation la plus légère de leur membrane.
9 - His quibus mutatur corrumpiturque natura, dolores sunt non quibus corrupta jam est et mutata. Hippocr.
10 - Recherches physiologiques, et expériences sur la vitalité, par J.S. Suë, Paris, 1797, p. 30.
11 - Cette espèce de maladie est assez peu connue : ce sont de petites tumeurs du volume d'une fève, très dures, mobiles, sans couleurs, survenues dans des endroits frappés, et le plus souvent sans cause apparente, qui occasionnent des douleurs cruelles au plus léger toucher. dans les mouvements un peu violents, ou dans les changements de temps. Aucun topique ne les soulage ; rien ne peut les dissoudre ; l'extirpation guérit seule. On trouve une tumeur blanche, enveloppée d'une membrane, fibreuse dans son intérieur, ordinairement adhérente à la peau, assez libre dans le tissu cellulaire, où elle ne paraît tenir qu'aux filets nerveux dont elle est épanouissement. Le plus grand nombre de celles que j'ai opérées était aux jambes ; une seule occupait l'avant-bras. Valsalva paraît avoir fait la même opération. Voyez Morgagni, De sedibus et causis marborum, Venise, 1762, t. 3, p. 28, art. 15.
12 - Celse, liv VI, Chap. VII. Hippocrate la regarde moins dangereuse dans les vieillards que dans les enfants, à raison des progrès de l'ossification.
13 - Hippocrate regarde la douleur des jointures comme une des plus cruelles. " Elle soulage, dit-il, lorsqu'il survient une douleur de colique, l'humeur s'évacuant alors par les selles. " In. 6. Épid. Text. 3.
14 - Les varices et les collections séreuses qui sont insensibles dans presque toutes les parties du corps sont très douloureuses au cerveau.
15 - Voyez dans tous les observateurs, mais surtout dans Morgagni et dans Bonnet une foule d'observations sur chacun de ces cas en particulier.
16 - La douleur est, dit-on ; gravative dans le cerveau ; aiguë et pongitive dans les méninges, contondante et profonde dans lest membranes des os, pulsative dans les vaisseaux, aiguë, convulsive dans les nerfs, et répondant à quelques-uns des sens externes.
17 - La douleur accompagne toutes les maladies ; on ne l'en distingue que quand elle devient un symptôme dominant : elle en forme quelquefois la crise ; mais presque toujours d'une manière incomplète. Aussi Hippocrate et Prosper Alpin ont-ils remarqué qu'alors on est tri exposé aux rechutes. Suivant eux, les parties qui étaient douloureuses avant une maladie deviennent fluxionnnaires dans la convalescence.
18 - Hippocr. Aphor. 46. sect. 2. On pourrait cependant observer, en opposition à cet aphorisme, que l'application et le bon effet des vésicatoires, dans la pleurésie, prouve qu'une petite douleur en détruit souvent une plus forte.
19 - Il ne faut point confondre avec celles-ci les douleurs ambulantes dans lesquelles la maladie se transporte véritablement tout entière d'un lieu dans un autre.
20 - Zypoeus, Etmuller, Hoffmann, Whytt, Tissot ne reconnaissent que des sympathies nerveuses.
21 - Whytt parle d'une dame qui voyait trouble dés qu'elle avait quelques aigreurs dans l'estomac, et chez qui cet état se dissipait toujours par le vomissement ou par l'usage de quelques absorbants.
22 - Quibus ex abortu aut uteri tumoribus, incapitis gravitatem permutatio fit, in sincipite dolores, in Galien, (Comment. sur Epid, d'Hipporate.)
23 - Dans la multitude de cataractes que j'ai opérées dans l'espace de huit années, le plus grand nombre avait été précédé par de violents maux de tête.
24 - Observationum et curationum chirurgicarum centuria I, Bâle, 1606, obs. 4 et 5, p.15.
25 -Traité des nerfs et de leurs maladies, Paris, 1782, t.4, p. 56.
26 - Guillaume de Baillou, Consiliorum medicinalium, Paris, 1635, liv. I, cons. 46.
27 - Dolores fiunt in sensu et intellectu - Dolor et tristitia. Allud est dolere aliud dolorem sentire. Jean Chicot, Dissert. de dolore, in Epistolae et dissertationes medicae, Paris, 1656.
28 - Qui dolentes aliqua corporis parte, dolorem non sentiunt, dis mens apotar. Hippocr. Aphor. VI., sect. 2.
29 - C'est ce que peuvent faire des compressions, des ligatures, des solutions de continuité, ou le simple acte de la volonté ; comme dans un certain Restitutus dont parle saint Augustin, lequel suspendait les fonctions de son cerveau, au point qu'on pouvait alors le piquer et le brûler, sans qu'il s'en aperçût. Tous les médecins sont accoutumés à regarder comme fâcheux le défaut d'action des vésicatoires, dans les lieux où on les applique, rien n'indiquant davantage le haut degré d'accablement des force vitales.
30 - Le citoyen Guérin, ancien chirurgien en chef de l'hôpital de cette ville, à été témoin de ce fait, dont M. d'Argis, autrefois seigneur de Saint-Rambert, lui fournit l'observation.
31 - Voyez la dissertation d'Hoffmann, De morbis foetus in utero materno. Les souffrances qu'il éprouve alors sont le principe de quelques maladies cachées, et surtout des envies que la mère éprouve.
32 - Tous les cris d'un enfant ne sont pas des témoignages de douleur, mais le langage qui lui permet de manifester ses besoins, et rien n'est plus aveugle que la tendresse de certaines mères, qui ne veulent y entrevoir que le sentiment de la faim.
33 - Nouveaux éléments de la science de l'homme, Montpellier, 1778, p. 346.
34 - Mézeray, t.2, p. 127. Saint-Foix, Essais historiques sur Paris, 1754, t. I, p.310.
35 - L'affection scorbutique est celle avec laquelle elle paraît avoir le plus de rapport.
36 - Voltaire, Quest. sur l'Encycl., t.3, p. 225, art. de Caton et du suicide.
37 - Esprit des lois, liv. XIV, chap. XII. Lettres cabalistiques, t.3, p. 22.
38 - Il vaut mieux distinguer les douleurs par leur siège, que par l'idée de la douleur, qui est toujours très confuse et indéfinissable, quoique bien celui qui la sent. Sauvages, Nosologie méthodique Genève, 1763, Lyon, 1768, t.2, in-4, p. 14.
39 - Galien n'en admettait que quatre ; la douleur pongitive, la gravative, tensive et pulsative.
40 - Mercurialis, Variarum lectionum in quibus quam plurium medicinae scrptonum (...) restientur, Venise, 1570, p. 8.
41 - Suivant les Anciens, la douleur gravative indique un état de plénitude ou la dominance de la pituite ; la pongitive, pulsative ou mordante. fait reconnaître une bile âcre. La chaude et brûlante dépend du sang ; celle de tension vient des esprits.
42 - Pour se faire une idée des effets du chatouillement, il faut se rappeler que les Frères de Moravie, une secte des Anabaptistes, n'osant pas répandre le sang; faisaient mourir les coupables par la continuité du chatouillement. Saint-Foix, ESsai historique sur Paris, op. cit., t. 5, p. 54.
43- La douleur attire comme une ventouse. Prosper Martian, Magnus Hippocratus Cous explicatus, Rome, 1626, Comment. de tumore, p. 106.
44 - Baillou a remarqué qu'après de grandes douleurs, il se formait souvent des tubercules squirreux dans quelques parties du corps. Consil. med., op. cit., t. I, p. 65.
45 - Quelquefois, comme dans la gangrène des pieds décrite par Pott, la gangrène succède immédiatement à la douleur.
46 - On a remarqué que la pulpe médullaire avait beaucoup plus de mollesse chez ceux qui avaient souffert de longues douleurs.
47 - Virescit vulnere virtus. Lucain, Pharsale.
48 - Fernel, Érasme, Wepfer, Tissot en citent de nombreux exemples.
Voyez dans la collection des ouvrages de ce dernier. T. 13, p. 317.
49 - Elle augmente le jeu de tous les organes. Un célèbre théologien, après une vive inflammation de l'œil, voyait la nuit aussi bien qu'en plein jour - Ephémér. C. N. dec. I, ann. I, obs. 77. Garengeot parle d'un homme qui ayant beaucoup souffert de la pierre conserva dans tout le corps une excessive sensibilité.
50 - Thucydide dit que dans la peste d'Athènes, plusieurs de ceux qui guérirent oublièrent leur nom, et ce qu'ils étaient. Galien, De sympt. causis. lib. 3, in fine.
51 - Chez les enfants, les douleurs de dents en sont la cause la plus ordinaire. J'ai connu un jeune homme très bien fait, bien constitué, qui dans la première et seconde dentition, avait pris un accès épileptique à chaque issue d'une dent nouvelle. Sauvages parle d'un soldat qui devint épileptique par la douleur de la bastonnade. T.I, Nosol., p.584. J'ai vu le tétanos succéder à une vive douleur, et Morgagni en cite un exemple. De sedibus et causis. t. 3, p. 150.
52 - Ah, qu'une nuit est longue à la douleur qui veille !
53 - Un jeune médecin qui portait un anévrisme au cœur, passait d'effroyables nuits. " Chaque palpitation que je sens, disait-il, semble un coup de pioche de donné pour ma fosse. "
54 - Niobé qui vient de voir mourir ses quatorze enfants, est changée en rocher. Dict. de la fable.
55 - Abbé Millot, Hist. romaine. , Paris, 1773, Élém. de l'hist. d'Angleterre Paris, 1769.
56 - Voyages du jeune Anacharsis, Paris, 1788,t. I.
57 - L'œil du public est aiguillon de gloire ;
On est plus grand quand on est regardé.
La Pucelle.
58- La sensibilité, chez les femmes, dépend souvent beaucoup de leur position physique ; elle est plus vive à l'époque des règles et dans le temps de la grossesse. Ces idées seront présentées avec le plus grand développement, par mon excellent ami, le docteur Parat, dans un mémoire sur l'histoire naturelle et médicinale de la grossesse, dont il doit bientôt faire jouir le public.
59 - Jean-Louis Petit, Traité des maladies des os, Paris, 1723.
60 - Parce que le nerf est plutôt détruit. Les grandes douleurs, dit Hippocrate, finissent vite, parce qu'elle refroidissent ou tuent la partie tandis que les douleurs lentes l'enflamment. Montaigne disait dam le même sens, une vive douleur ne dure pas longtemps, elle met bientôt fin à soi ou à toi.
61 - Il est de fait qu'un coup de bistouri semble plus douloureux que dix coups d'épée, et j'ai vu souvent l'homme qui venait de se battre avec courage, trembler à la vue d'une lancette préparée pour le soulager
62 - Stoll a remarqué dans plusieurs malades que la douleur ne se faisait sentir que le jour. Ratio medendi, Vienne, 1777-1780, part.3, p. 301.
63 - Les douleurs qui s'exacerbent dans les fièvres tierces, deviennent tiercennaires. Hippocr., Coaques. Comm. de Prosper Martian, op. cit., p. 374.
64 - C'est pourquoi l'on regarde comme un signe fâcheux la disparition subite de la douleur ; elle fait craindre ou une métastase ou la gangrène.
65 - " Les douleurs anciennes sont froides, les récentes sont chaudes." Hippocr.
66 - Personne ne fut plus aimable que Scarron, pendant la longue vie qu'il consacra à la douleur.
67 - Gutta cavat lapidem non vi sed soepe cadendo.
68 - Dans la fluxion de poitrine. la première saignée, en augmentant la liberté de la circulation dans le poumon, rend souvent la douleur plus aiguë, mais la seconde saignée la calme.
69 - De hemorroidibus. De victu in acutis.
70 - Traité des nerfs, op. cit., t. 2, p. 124, part. I.
71 - Il faut tirer beaucoup moins de sang, parce que la perte de celui qui s'échappe d'une artère affaiblit beaucoup plus. Hippocrate avait déjà donné ce conseil, disant : Cerebrum esse glutinosum, frigidique metropolis.
72 - De la médecine efficace, Naples, 1646, p. 159.
73 - Les Japonais enfoncent des aiguilles jusque dans l'estomac, pour les douleurs de cette partie.
74 - Marc-Aurèle Séverin guérissait la douleur au front par la saignée de la veine du lobe de l'oreille, et celle des parties basses, en ouvrant les veines du jarret, Méd. effic. pp. 102 et 123.
75 - Id., De la Médecine efficace, p. 488.
76 - Rodericus a Fonseca (Rodrigo da Fonseca), Consultaniones medicae, Venise, 1678, p. 209.
77 - Fr. Hoffmann, Opera omnia, Genève, 1740-1753, 11 vol, t. I, p. 238. C'est pourquoi les purgatifs que l'on administre doivent être doux. Le docteur Gilibert, l'honneur de notre patrie, a guéri, par l'usage soutenu de l'huile de lin, des rhumatismes chroniques, avec atrophie. Adversaria medico practica. Lyon, 1791, p. 206.
78 - " Si vous voulez calmer la douleur, dit Boerhaave, relâchez la partie." In Van Swieten, Comment. proprio. ad. § 238, Vienne, 1743.
79 - Si les douleurs rhumatismales étaient moins fréquentes chez les Anciens l'usage plus habituel des bains, et les huilas dont ils se frottaient le corps en étaient peut-être la cause. Il est peu de substances qu'on n'aie cherché à combiner avec les huiles, pour en faire un remède aux douleurs. Il suffit pour cela de jeter un coup d'œil sur les pharmacopées anciennes et modernes.
80 - L'acide qui se forme par la combustion du charbon, et dont les bons effets sur les ulcères ne peuvent être contestés, ne change rien à ce que nous disons ici des bons effets de la chaleur.
81 - Hist. de la chirurgie. t. 2, p. 340.
82 - La fièvre, disaient les Anciens, guérit la douleur par intempérie froide, tandis qu'elle augmente celle par intempérie chaude.
83 - Dans l'émaciation portée à un haut degré, les Anciens faisaient usage de douces flagellations avec le plus grand succès.
84 - Voyez Sauvages, Nosol., t. 2, pp. 630, 698. Mém. soc. méd. t.2, p. 354.soc. méd. t. 2, p. 354. Van Swieten, Commentarii in H. Booerhaave aphorismos, Paris, 1746-1754, t. 5, pp. 631-638 § 1493. Journal de méd., 85 août 1782, pp. 136- 138. Abbé Bertholon, De l'électricité du corps humain, Paris 1780, pp. 314-320. Bonnefoy, De l 'application de l'électricité à l'art de guérir, Lyon et Paris, 1783, p. 125.
85 - Anthero l'appliquait utilement contre la goutte chaude et froide. Scribonius contre les douleurs chroniques et violentes de la tête ; il en appliquait successivement jusqu'à trois. Hist. de la chirurgie, t. 2, p. 49.
86 - Voyez, sur las avantages et las inconvénients des diverses espèces de vésicatoires, un mémoire de mon savant ami Dumas, professeur de l'école de Montpellier. Mém. De la Soc. de santé de Lyon, t. I, p. 315. Et, sur le même sujet, Hoffmann, Méd. Syst., t. 2, part. 2, p. 198.
87 - Marc-Aurèle Séverin, Pyrothec. chir. lib., II, p. 8. Lazare Rivière, Praxis med. lib., II, Paris, 1640, chap. 16.
88 - Tralles a remarqué qu'ils nuisaient alors, surtout si la céphalalgie est symptôme d'une fièvre aiguë. De usu vesicantium, Breslau, 1776, p. 133.
89 - Baglivi a remarqué qu'ils nuisaient généralement lorsqu'il y avait fièvre avec irritation nerveuse, Opera omnia medico-pratica (Lyon, 1704), Paris 1788, pp. 652, 653.
90 -Une multitude d'expériences faites dams le cours de six années, et dont je publierai bientôt le résultat, me permettent d'affirmer aujourd'hui que l'application d'un vésicatoire au centre d'une érésipèle enflammée, est le moyen de guérison le plus prompt et le plus sûr ; que toujours au moins elle suspend la douleur ; qu'elle soulage, avec la même promptitude, la douleur du phlegmon le plus aigu ; mais qu'elle y hâte la suppuration. en diminuant cependant de beaucoup l'étendue de son foyer. Cette méthode que nous avons adoptée dans cet hôpital l'emporte de beaucoup sur l'usage des émollients avec lesquels nous l'avons souvent combinée ; et l'on peut s'en procurer une idée, en lisant le tableau que vient d'en tracer le citoyen Rodamel, ancien élève de cette maison, qui doit à un travail soutenu, l'acquis des plus solides connaissances, dans une dissertation soutenue à Montpellier, pour le grade de médecin, dans le cours de l'an VI, et sous le titre d'Essai pratique sur l'emploi des vésicatoires.
91 - " Les douleurs cessent par le moyen du feu, dit Marc-Aurèle Séverin, comme la faim par le potage." op. cit., p. 343.
92 - Les Japonais seraient malheureux, si on les privait de leur moxa. Ils éludent, par lui, et charment presque toutes leurs douleurs. Hist. chir., t. I, p.88.
93 - Il serait, dans tous les cas, imprudent de l'appliquer sur le crâne ; la funeste tentative de Dehaen doit en éloigner.
94 - Sauvages, Nosol., in-4°, t. 2, p.11.
96 - Opera omnia. in-fol. In fine operis. P.89.
97 - Opera omnia, in-fol., p.282.
98 - Beaucoup de gens disent comme Montaigne : "Je n'aime point à guérir le mal par le mal ; je hais les remèdes qui importunent plus que la maladie. Être sujet à la colique, et s'abstenir de manger des huîtres, ce sont deux maux pour un. Le mal nous pince d'un côté et la règle de l'autre. "
99 - Le citoyen Cartier, mon successeur et mon ami, a remarqué judicieusement que les cris arrachés par l'application du feu appartiennent aux tons graves, tandis que ceux qu'on donne à la douleur de l'instrument tranchant appartiennent aux tons aigus.
100 - Mancam sine opio medicinamch sydenhamus statuit.
101 - Gardez-vous surtout de l'opium si la douleur est un symptôme utile, car, dit Galien, on ne doit combattre ces symptômes que quand on a des raisons pour se méfier des forces du malade ; et alors il faut commencer par les narcotiques les plus doux, et qui peuvent avoir des qualités contre la maladie, comme la thériaque, le mithridate. Galien, 12, Meth. I.
102 - L'observation en a souvent été faite dans les douleurs de goutte.
103 - Mémoires sur les turcs et les Tatars du baron de Tott, Amsterdam, 1784, première partie, p. 118.
104 - Histoire de la chir., t.2, pp. 615-789.
105 - De rara medicatione vulnerum, Venise, 1616. t.I, p. 482.
106 - Magatus proscrit son usage comme topique, surtout dans les plaies où il croit qu'il favorise la gangrène. id. p.483.
107 - Zacutus Lusitanus a vu la mort occasionnée par quelques grains d'opium introduits dans l'oreille. Opera, Lyon, 1643, in fol. p. 16.
108 - Comm. in lib. VI, Hippocr., De morb. vulg.
109 - Hippocrate, liv. 2, De diæt. IX, I, 2.
111 - Opera omnia, in-fol., p. 47.
112 - Fr. Hoffmann, op. cit., t. I, p. 475.
113 - Galien. Comment. in lib. VI. Hippocr. De morb. Vulg.
Chargez l'air qu'il respire. (Ducis.)
116 - Le citoyen Guérin, ancien chirurgien en chef de cet hôpital, a communiqué à la Société de Médecine des observations intéressantes sur l'utilité de la position haute des membres dans les fractures et les maladies chroniques des extrémités.
117 - Hist. de la chir., t. I, p. 347.
Est à demi pansée. (La Fontaine.)
119 - Il n'est personne qui n'ait éprouvé quelquefois combien un travail opiniâtre a d'empire sur certaines douleurs, et l'on peut dire, en général, qu'elles sont beaucoup mieux supportées par ceux qui se livrent aux exercices fatigants ; aussi étaient-ils recommandés par toutes les institutions de Lycurgue.
120. "Avec trois jours de diète," disait César, je rendrais un homme poltron. " J'ai vu la douleur produire cet effet plus rapidement encore que la diète."
121. J'en ai recueilli un grand nombre dans un discours sur l'influence de la Révolution sur la santé publique, lu, il y a deux ans, à l'ouverture de mes cours, et consigné, par extrait, dans le Journal de santé de la Société de Paris de cette époque.
122. Ceux chez qui la moelle épinière est comprimée par la luxation des vertèbres ne sentent plus les extrémités inférieures, et tout le monde a éprouvé cette paralysie momentanée, qui naît de la compression du nerf sciatique, dans une fausse attitude, ou l'entrecroisement des cuisses.
123. Van Swieten parle d'un charlatan d'Amsterdam, qui guérissait la douleur de dents en comprimant fortement un nerf derrière l'oreille, ou le nerf maxillaire inférieur, sous la lèvre. (Comment. H. Boerh. aphor., t. I, p. 335.
124. Morgagni, Épist. 19,22,37.(in Eustachi, Tabulae anatomicae - Epistolae, J.B. Morgagni, Venise, 1769). Bruhier d'Ablaincourt, Dissertation sur l'incertitude des signes de la mort, Paris, 1742, t.2, p. 227.
125. Le feu est à préférer, toutes les fois que la pusillanimité du malade n'y met point d'obstacle ; il détruit, sur-le-champ, les parties qu'il touche, et prolonge moins l'irritation.
126. Dans le grand nombre de faits que je pourrais citer, je ne rappellerai que celui d'un nommé Boachon, conducteur en chef des convois militaires, que je venais de guérir d'un charbon à la face, par l'application du feu, et chez qui la même maladie, au quinzième jour de traitement, se renouvela dans le pharynx, à la partie inférieure de l'amygdale. L'accident n'avait reparu que depuis trois heures ; et déjà il suffoquait, le col était gonflé, la poitrine prise, la tète embarrassée, quelques moments de plus il était mort. Je proposai, et le malade eut le courage de l'accepter, une nouvelle application du feu. Quatorze fois je portai un fer rouge à blanc dans le fond de la gorge, derrière le voile du palais ; las accidents semblaient s'éteindre sous ces applications successives ; à la quatorzième, il respira librement ; le calme se rétablit dans toutes ses fonctions ; un dépôt se forma au côté correspondant du col, s'ouvrit en dehors, et la guérison fut radicale au vingtième jour.
127. Essais de Montaigne, in-4°, p. 485.
128. Hoffmann a remarqué que les spasmes sont salutaires dams les maladies.
129. Dans le catarrhe suffoquant, dans les maladies séreuses ou soporeuses rien n'est plus utile qu'une douleur qui se développe, ou que l'on excite au-dehors.
130. Gilibert, Adversaria medico-prat. prima, Lyon, 1791.
131. Oh combien le péril enrichirait les Dieux,
Si l'on se souvenait des vœux qu'il nous fait faire ?
Mais le péril passé, l'on ne se souvient guère
De ce qu'on a promis aux cieux ;
On songe seulement à ce qu'on doit à la terre. ( La Fontaine.)